Peut-être qu’elles ont commencé comme un moyen de vous protéger, mais qu’aujourd’hui elles vous empêchent d’avancer. Les croyances limitatives peuvent avoir un impact important sur nos choix de vie.

Notre chroniqueur expert explore à la fois les avantages et les problèmes des croyances limitantes, ainsi que la façon dont nous pouvons réécrire le récit…
Le dictionnaire définit une croyance comme « quelque chose qui est accepté comme étant vrai ». Si l’on considère ce qu’est une « croyance limitative », il n’est guère surprenant qu’il s’agisse d’une chose que vous croyez vraie et qui vous restreint d’une manière ou d’une autre.

Souvent, nous pouvons supposer que les croyances limitatives sont de mauvaises choses, mais elles servent généralement nos intérêts et ceux de la société dans laquelle nous évoluons. Par exemple, croire que je ne dois pas voler la propriété d’une autre personne est utile à la société et à moi-même ; cela m’empêche de commettre un acte illégal et socialement inacceptable.

Les croyances limitatives sont créées avec une bonne intention, pour nous garder en sécurité et nous protéger. Nos parents sont naturellement soucieux de notre bien-être et peuvent nous transmettre leur anxiété et leur peur sous la forme d’une croyance limitative. De même, une mauvaise expérience où nous avons été gênés, humiliés ou menacés peut nous amener à créer une croyance limitante qui nous empêche de revivre cette expérience. Cependant, le moment où cela passe de l’utilité ou de la protection à un problème, c’est lorsque nos croyances limitatives nous empêchent de vivre la vie que nous voulons vivre, ou inhibent notre croissance personnelle et la poursuite de nos objectifs de vie.

Par exemple : Henri est très excité par une nouvelle opportunité d’emploi au travail. Il veut vraiment assumer un nouveau rôle, mais ce rôle l’obligerait à parler en public. Henri pense que s’il doit parler en public, il échouera, ce qui entraînera l’embarras et la honte de l’échec (et la perte de son nouvel emploi). Cela l’empêche de postuler pour le poste, lui épargnant ainsi la douleur et la souffrance qu’il croit inévitable s’il accepte le poste.
Une mauvaise expérience à l’école a conduit Henry à cette conviction. Il a dû réciter un poème devant la classe, a trébuché, a perdu ses mots et, à ses yeux, a échoué. Son professeur lui a donné une mauvaise note, et ses camarades de classe se sont moqués de lui. Il a créé une croyance limitative pour se protéger de la même souffrance à l’avenir.

Travailler avec nos histoires limitatives : Cette histoire me sert-elle ?
Pour Henry, sa peur de parler en public découle d’un récit qui n’est peut-être plus utile ou pertinent pour sa vie actuelle. Les clients m’approchent pour travailler sur leurs croyances limitantes lorsqu’ils ont atteint un point dans leur vie où ils ne veulent plus subir les conséquences de s’y accrocher.

Cette histoire est-elle toujours vraie pour moi ?
Henry était beaucoup plus jeune lorsqu’il a écrit son histoire sur la prise de parole en public. Aujourd’hui, il dispose d’une multitude de connaissances et d’expériences de vie qu’il n’avait pas lorsqu’il était enfant, alors l’histoire aurait sûrement une fin différente maintenant ? J’encourage mes clients à réaliser des expériences pour tester leurs histoires ; les résultats correspondent rarement aux catastrophes que nous craignons. Pour Henry, je travaillerais avec lui pour créer des expériences de prise de parole en public qu’il pourrait commencer dans un environnement à faible risque avec des amis, pour tester la réalité de son histoire.

Écrire une nouvelle histoire
Vous aurez besoin d’un nouveau récit pour remplacer l’ancien. Si Henry choisit de croire que parler en public est quelque chose qu’il peut faire, il sera alors motivé pour apprendre les compétences nécessaires pour le maîtriser. Il pourra évoluer vers une nouvelle histoire, plus valorisante, et il pourra postuler à ce nouvel emploi !

Travailler avec les croyances limitantes (et les surmonter) nous oblige à nous confronter à quelque chose qui est devenu « vrai » pour nous et à le remettre en question. Lorsque nous acceptons une croyance limitative comme « vraie », il est très difficile de la contester, de la remettre en question ou de la changer.

En tant que coach, je travaille avec mes clients pour desserrer l’emprise de ces « vérités ». Je les amène à considérer les croyances limitatives comme des histoires personnelles, car une histoire est un récit qui peut ne pas être vrai. Et si elle était inventée, et si elle n’était pas vraie ? Si mes clients peuvent envisager la possibilité que leurs croyances limitatives sont plutôt des « histoires limitatives », il devient alors plus facile de les remettre en question et de les défier, et de réécrire les histoires pour les aider à grandir et à s’épanouir !

Pouvez-vous envisager la possibilité d’apprendre à (ré)écrire l’histoire de votre vie ? Quelle puissance cela pourrait-il avoir pour transformer votre vie ?